Ma première commission d'art

Ça peut être difficile de commencer dans une profession, surtout celle de l'illustration. Voici comment j'ai commencé à vendre mon art. 

En onzième année, j’ai subitement développé un intérêt pour l’acrylique. Je l’avais un peu essayé dans le passé, mais je n’y avais pas vraiment pris goût. Chaque fois que je faisais de l’art, c’était soit des petits croquis en classe ou des cartes de souhaits. Mon ancien enseignant d’art m’avait parlé d' Artistes en herbe, un concours d’art pour les artistes visuels de 12 à 19 ans qui habitaient dans la région de la capitale nationale. N’ayant rien à perdre, j’ai décidé d’essayer.

Ma première oeuvre vendue

J’ai toujours aimé dessiner les êtres humains donc c’est ce sur quoi j’avais décidé de me concentrer. Mon oeuvre illustrait des moitiés de visages de diverses personnes avec un X sur leur bouche, ainsi que des roses et des ronces tout autour. En y réfléchissant maintenant, je trouve le concept très cliché. Mais c’était assez bon pour les juges parce que mon oeuvre, ainsi que plusieurs autres, s’est retrouvée exhibée au Centre des Arts Shenkman. J’étais surprise et fière d’avoir mon travail exhibé là-bas, mais j’étais encore plus surprise lorsqu’un de nos amis de famille m’a demandé de l’acheter pour 100$. C’était la première fois que je vendais une pièce d’art, et certainement pas la dernière. 
Durant la même année, j’ai participé à une autre exposition qui se tenait à Shenkman. Mon ancien enseignant d’art avait une fois de plus été mon conseiller et m’avait parlé d’une exposition qui allait promouvoir des élèves du secondaire afin de commémorer la 150e année depuis laquelle le Canada était devenu un pays. Cette fois, j’ai réalisé une toile montrant le dos d’un homme portant le drapeau canadien en guise de cape et tenant un café de Tim Horton’s (qui, honnêtement, est sur le point de devenir notre boisson nationale) tout en contemplant le parlement canadien. Très nationaliste, je le sais. Eh bien, mon école a tellement aimé ma toile qu’elle l’a achetée pour 150$.

Image of four people with an X on their mouth, surrounded by roses
Ma première toile vendue

Ma première commande

C’était super que les gens s’intéressent aux oeuvres que je créais, mais personne n’avait encore demandé une commission. Du moins, pas jusqu’à l’été précédent mon entrée à l’université. J’ai continué à peindre et publiais mes toiles sur ma page Instagram. C’est ainsi qu’une de mes amies m’avait demandé de dessiner son portrait. J’étais très excitée par le projet et j’ai commencé à travailler dessus sur-le-champ. J’avais décidé de le faire en noir et blanc, pour que son rouge à lèvres rouge ressorte plus, ainsi que les petites fleurs rouges que j’avais collées tout autour. Cela m’a pris environ une semaine avant de terminer la toile, et j’étais très fière du résultat. Excitée, j’ai envoyé la photo à mon amie. 
Si je voulais faire bonne figure, je te dirais qu’elle l’a adorée et m’a même payé le double du prix. Mais la réalité est que je n’avais pas réussi à bien représenter ses traits, et à cause de cela elle n’était pas très satisfaite du résultat. Donc j’ai refait la toile. Je crois que c’était une bonne expérience pour moi d’apprendre à m’assurer de satisfaire les besoins de mes clients au lieu de me concentrer sur ce que je veux faire. Elle a beaucoup plus aimé la deuxième version et possède toujours la toile jusqu’à ce jour.

Image of a woman with branches behind her
La première version de son portrait
Image of a woman with branches behind her
La deuxième version de son portrait

Et après?

Une fois de plus, je pourrais te mentir et te dire que depuis ce moment, je n’ai pas arrêté de recevoir un torrent de commissions. Mais ce n’est pas vrai. J’ai certainement reçu plusieurs commissions après cela, notamment pour des portraits, mais aussi pour quelques bandes dessinées. À travers chaque projet, je m’améliore un peu plus et apprends de nouvelles choses. Il reste encore beaucoup d’oeuvres que je voudrais créer et beaucoup de clients avec qui je voudrais travailler!

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